jeudi 16 octobre 2014

Ukraine : Irina Farion : "Nous sommes nés pour détruire Moscou!"

Irina Farion, Kiev, le 14.10.2014
Certains d'entre vous se souviennent certainement d'Iryna Farion, député de la Rada Centrale ukrainienne, numéro trois du parti pas-nazi-selon-béhachelle "Svoboda" et surtout "directrice-adjointe de la commission du conseil sur l'éducation et la science." Ses multiples déclarations enflammées, ses appels au meurtre ou son obsession particulière pour la dé-russification des prénoms d'enfants ukrainiens dans les écoles ont fait d'elle une figure amusante et pittoresque, véritable passionaria des "patriotes ukrainiens" [l'expression ukrainienne commune pour "nazis"]. 

Je ne résiste pas au plaisir de vous offrir ici quelques-uns des extraits les plus croustillants de son désormais mémorable discours du 14 octobre dernier à Kiev, devant tout son fan-club réuni pour célébrer "l'Armée Insurrectionnelle d'Ukraine" (UPA) créée en 1942 par Stepan Bandera et qui combattit les soviétiques (les russes).

Selon Irina Farion, les ukrainiens qui crient des slogans nationalistes: "Gloire à l'Ukraine - gloire aux héros" - sont les seuls ukrainiens libres. Ceux qui ne crient pas ces slogans sont des esclaves
  
"Les pharisiens et les hypocrites ont repris ces slogans dans leurs sales bouches, nous devons être prudents, nous devons être sans pitié envers eux." "Nous ne devons jamais, en aucun cas, les croire"... "Je lance un appel à la sainte Vierge de bénir les plumes et les épées, parce que seuls les peuples mentionnés dans la Sainte Parole, vivent avec dignité dans ce monde."  

"Dieu et l'Ukraine au-dessus de tout!" (Kramatorsk, le 14 octobre 2014) (J'ai viré le fake avec Adolf pour ne pas participer à sa propagation, dommage...)

"Cette guerre [elle parle de la guerre avec la Russie] est inévitable, tout à fait naturelle". "Désolé, je ne veux pas citer Hitler, mais il avait raison quand il disait que les guerres sont gagnées avant le déclenchement des hostilités. Les guerres sont gagnées lorsque l'enseignant et le prêtre souffrent la défaite."  
"Les enseignants et les prêtres ont été défaits en Crimée, à Lougansk et à Donetsk. Il n'y avait pas de livres ukrainiens, pas de mots ukrainiens, de musique ukrainienne, d'idées ukrainiennes." ...  
"Il n'y a donc maintenant plus que les bottes de Poutine... Donc, tout dans notre vie commence par la façon dont nous pensons, quel est l'objectif fixé pour nous-mêmes et à quel point nous sommes ukrainiens dans nos âmes."
"Soyez prudent avec ceux qui portent maintenant la "vishivanka" [chemise nationale ukrainienne, très prisée chez les nationalistes], par ces vishivankas, ils peuvent cacher leur manque d'âme ukrainienne."
   
vishivanka matelassée spéciale "hiver post-maidan"

"Nous aurons non seulement le front extérieur, il est absolument inévitable, le front de Poutine... nous n'avons qu'une seule issue - détruire Moscou, et nous vivons pour cela, et pour cela nous sommes venu en ce monde - pour détruire Moscou."
 "Il ne s'agit pas juste [de détruire] les moscovites dans notre pays, mais de détruire ce trou noir dans la sécurité européenne [sic]. Même si, bien sûr pour nous, il s'agit de notre sécurité."  
 "Mais le plus grand ennemi n'est pas celui qui est situé à proximité de nos frontières extérieures, notre plus grand ennemi est ici, chez nous [Farion commence une "liste des citoyens ukrainiens qui sont les ennemis de l'Ukraine:" dont les noms se terminent par "enko", puis par "uk", "yuk", "chyuk" "ishin" et "iv"...]   
"Voici qui sont les janissaires, les voleurs, les lèche-culs, les opportunistes, les corrompus!"
"Je souhaite que chacun d'entre eux soit abattu [sic] lors des élections par votre choix, chacun de ces déchets...
", puis elle répète : "abattez-les bientôt!"
 
... Et Irina Farion d'accuser
les infortunées personnes affublées de ces patronymes de tous les problèmes de l'Ukraine depuis 1917.
..."En fait, notre gouvernement doit être une forte et puissante conscience militariste. Et c'est notre devoir pour vous, l'authentique noyau ukrainien et pas les répugnantes âmes démo-libérales de toutes sortes." 


Banderole :"Le fascisme ne passera pas!"

S'adressant aux néo-nazis ukrainiens, Farion leur dit: "C'est vous qui êtes le noyau autour duquel doit tourner l’État ukrainien" ... "Vous devez être féroce contre l'ennemi ... nous devons lutter sur beaucoup de fronts" ... "Dans l'esprit et les mains de chacun de nous il doit y avoir la compréhension que seule la force militaire sera capable de vaincre cette horde étrangère et intérieure, sommes-nous prêts pour cela ?" La foule lui répond: "Oui!"
 
Farion déclare ensuite que: "Le plus terrible poison, c'est le libéralisme, nous devons les envoyer lors des élections au-delà de l'horizon de notre Histoire!"
"[Je souhaite plus] de pouvoir pour nous, la confiance, la foi, l'offensive, l'amour de soi et la haine de l'ennemi! Gloire à la nation!"
La foule lui répond : "Mort aux ennemis!"



MàJ : Le discours d'Irina sous-titré en français par Vincent Parlier


Les meilleurs moments festifs de la journée à Kiev 

En complément : lire l'excellent article d'Olivier Berruyer et voir la non moins excellente vidéo de Vincent Parlier qui s'y trouve.

3 commentaires:

  1. "Le fascisme ne passera pas". Ils se foutent du monde avec la bénédiction de l'Occident, puisque c'est dans les médias occidentaux que l'on peu lire partout que le fascisme n'est pas à Kiev, mais à Moscou.

    RépondreSupprimer
  2. bonjour,
    je crains que l'insigne nazi sur le t-shirt noir du jeune homme ne soit aussi un fake, après examen...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci de votre aide. Si vous avez un lien vers la photo originale pour la remplacer, merci d'avance.

      Supprimer