dimanche 19 février 2017

Tanguy Pastureau : "Made For Sharing", la France franglaise


Le slogan de la candidature de Paris aux JO de 2024 fait jaser, car il est en anglais, la langue de Shakespeare et la moitié de la langue de Jean-Claude Vandamme. La dernière fois que Paris a présenté sa candidature, c’était pour les jeux de 2012. On avait fait un film franchouille avec des boulangers faisant des anneaux olympiques en baguette, et on s’était viandé. Résultat, cette fois, les types se sont dit "Fini le français, on est nuls, fuck la France, on va penser global, start-up, cheeburger and my ass on the commode", et après quatre mois de brainstorming, ont pondu "Made for sharing".

On connaît le Made in China, qui signifie que le produit va casser sous 48h, voire exploser, le Made in France, qui signifie que le produit est cher et moche mais qu’il dure, là c’est le "Made for sharing", qu’en français, cette langue obsolète pour losers, on a traduit par "Venez partager". C’est aussi le slogan du Cap d’Agde, où, du 2 au 20 août, on partage Madame Martin, avec son accord ainsi que celui de Monsieur Martin, qui mate en se tirant le bambou comme un panda trop réveillé.

"Made for sharing" est à peu de choses près le slogan le plus débile de la terre, puisque ça ne veut rien dire, on se croirait à un meeting de Macron. Seulement, parmi les gonzes qui vont juger notre dossier, il y en a pas un qui cause français, donc s’ils n’ont pas Nelson Monfort pour traduire le machin, ils se disent "Ça y est, les cuisses de grenouilles imaginent encore qu’ils sont le centre du monde alors que la seule chose qu’ils ont réussi à exporter en 50 ans c’est Mireille Mathieu", et ils le font à la Trump, une gribouille, un coup de tampon sur le dossier, et c’est niet. Pourtant, en France, ce slogan est mal accepté. (...)

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