jeudi 6 avril 2017

Philippe Poutou, agent de Macron


La parole à notre ami Regis de Castelnau qui dégonfle avec brio la nouvelle coqueluche des médias (et de Bayrou)  : l'idiot utile trotskiste Poutou.
Il a été parfait pour eux en sortant ses "punchlines" soigneusement préparées sur les affaires de Fillon et Le Pen tout en préservant soigneusement l'ex banquier Rothschild de la moindre attaque. Il a ensuite défendu héroïquement l'UE contre les méchants "populistes", en faisant passer l'idée que "si les gens sont dans la galère, c'est pas à cause de l'Europe".
Les médias ont littéralement adoré.



Le camarade Poutou préfère diffamer et tourner en ridicule François Asselineau qu'attaquer le candidat Macron soutenu par les lobbies et la haute finance, c'est moins risqué pour le financement de son groupuscule "anticapitaliste". (Bertrand Riviere)


Le trotskiste folklorique préféré des bobos

Par Régis de Castelnau

Le lendemain du débat de mardi, le mainstream macroniste multipliait les spasmes de ravissement concernant la prestation de Philippe Poutou. Relayé par le gauchisme mondain, s’esbaudissant sur la « performance » de Philippe Poutou et la saluant de sonores « bravo camarade ! Merci camarade ! » Pour avoir rejoint Benoît Hamon, dans la volonté de foutre l’immunité parlementaire par-dessus bord alors qu’elle est une conquête démocratique. Trop transgressif ! Pour avoir défendu l’UE. Trop internationaliste ! Pour avoir refusé d’être sur la photo de groupe. Trop rebelle ! Pour être venu ostensiblement en pyjama débraillé sur le plateau. Trop rigolo !

Mais la vraie raison est ailleurs, Philippe Poutou ayant soigneusement fait ce pourquoi, trotskiste folklorique, il est à chaque élection présidentielle et disparaît entre-temps. Cette fois-ci c’était donner un coup de main à Macron. Et au passage si possible piquer des voix à Jean-Luc Mélenchon.

L’immunité parlementaire est une « immunité ouvrière »

Revenons d’abord sur la séquence qui plonge les petits-bourgeois dans le ravissement. Regardant alors François Fillon et Marine Le Pen jusqu’à présent protégés par leur immunité parlementaire, non pas des poursuites, mais des mesures de coercition rêvées par les très impartiaux PNF et Pôle financier, Philippe Poutou a lancé : « lorsque je suis convoqué au commissariat, je ne suis pas protégé par une immunité ouvrière ».

Et les ignorants de s’esclaffer. Mais ce n’est pas l’attitude de la juridiction d’exception acharnée à aider Macron à être élu qui lui pose un problème, c’est l’existence de l’immunité parlementaire. Dites donc Monsieur Poutou si vous étiez parlementaire vous en bénéficieriez, et heureusement. L’immunité parlementaire, principe démocratique issue de la séparation des pouvoirs, existe pour que l’élu du peuple puisse exercer librement son mandat. À l’abri des pressions de l’exécutif et du judiciaire. Ce n’est pas un sauf-conduit pour pouvoir commettre des infractions, cette présentation est stupide. C’est l’Assemblée elle même qui peut la lever. Mais avec Poutou, plus besoin d’élections et de mandat populaire, ce sont Eliane Houlette et Serge Tournaire qui doivent décider qui peut siéger. Lorsque les organisations ouvrières faisaient élire des députés, l’immunité parlementaire était un outil précieux qui les mettait à l’abri de l’arbitraire. Cette immunité est une conquête démocratique, qui est bien une « immunité ouvrière » lorsqu’elle protège des « parlementaires ouvriers ». Et pour qui connaît l’histoire du mouvement social, ce qui n’est pas le cas de Philippe Poutou, cette disposition a été précieuse à plusieurs reprises.

Il y a ensuite l’amour partagé avec Nathalie Arthaud de l’Union européenne, euro-enthousiasme qui repose sur le postulat selon lequel le Capital européen a atteint son stade suprême d’intégration via l’UE et doit donc être combattu par le monde du travail à l’échelle européenne. Alors que c’est justement l’incapacité de l’UE à réguler la compétition entre les bourgeoisies européennes qui rend l’UE obsolète. Cet aveuglement pour un soi-disant marxiste de l’évidence selon laquelle c’est d’abord sur le terrain national qu’il faut combattre le capitalisme national est caractéristique d’une étonnante capacité à l’ineptie politique. (...)
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